Guoyu: propos sur les principautés. I - Zhouyu [PDF]

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MÉMOIRES DE L'INSTITUT DES HAUTES ÉTUDES CHINOISES



Volume XXV-I



Table des Matières Préface par C. Schlemmer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .



3



Avant-propos .. ... .... ................ . . . ... ... ·. . . . . . .



17



Introduction



21



Guoyu



GUOYU PROPOS SUR LES PRINCIPAUTÉS I - ZHOUYU Traduction d'André d'HORMON Compléments par Rémi MATHIEU



Ouvrage publié avec le concours de la Fondation Royaumont (Goüin-Lang)



@



Chapitre 1 «Zhouyu» ~ ~ 1. discours discours discours discours discours discours discours discours discours discours discours discours discours discours Chapitre 2 «Zhouyu » ~ ~ 2. discours discours discours discours discours discours discours discours discours discours Chapitre 3 • 4 • 18 , ar rc 1e qtanguo .it, ~ ) • P?Ur ~ous, parce qu'il indique que "1 Zh 1 :_ texte intéressant srx fors) changé de capitale d es ou ont crnq fois (en vérité • ans un seul et unique dessein, celui



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Taika~g (~r T'~k des~endan:



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· n qi yi yi ye : jie si guan Zhou j1a wu q1a • _.., : ~ M



d'accomplir leur mission" yu cheng qi dao ye



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noté plus haut, d'une "prêtrise" . . T_outes a tard spécialement politiques, admanJst~a1es f one t 10 ns devenues plus . . d b ' t blement à l'origine un carac tere tives. ou militaires, a_vaJent an""' u 1;ont la graphie archaïque ne rév~le relig•eux. L~ ~ub~tantlf _g~~n g; ' dans le Shuowen (14a ; Gulan, pas la sign 1f1cat 1on pr~mJtJve,. est_, . iS -tl:. ) , q~Y 6472b) défini de telle sorte (Il shi fUn( hy _e .,/-) !n chef de culte (jun s '( 'l' semble bien que la f orme peut vo1. r un a co 1Yte (1 i j: ) servant d 11 ~ ) dans l'exercic_e de ~on sace.~ f~efi uration d'une oblation). - Il primitive du caractere shi! ~hos~ii (qu'o~ désignait de préférence sous est remarquable que dans :.-)--les uan 'g des Zhou soient encore le titre de Zhouguan ~ 1':. ' • g ouvaient guère être que d~ répartis sous _l~s rubr~que~,l ~~~ lan~e~re et des quatre saisons. - S1 provenance rel•g•euse, ~u Cie' 'trise n'eût été, tout positivement, ce que nous croyons etre une pre . · on se demande comme qu'une "charge" de surintendant des c~r.eal~~~ de la Cour, parmi les Bu zhu, destitué de cette _charged, et retJre~r tout son zèle à l'exercice Barbares, aurait pu continuer e consacr de ses "fonctions" ? 135) on lit zun i:l ou (d'après la au, lieu de su an -J ; et d'après (12) Dans la version du SJ (ch. 4:~ p. glose de Xu Guang)' xu_an ~ . d'une ancienne copie japonaise du p 44) qu1 s'autor~se . a.. Ta k . ( c h . 4 ' . '. f d 't l"re xun 4~ au lieu de XIU 1;, • SJ (koshô t 1t.J ), JI au rai 1 . ,-«-, , proposée par Wang Y_ uansun' -·ne 1 .. ,. t 1es Han •• ~ ( 13) La C orrection de Yi 1t en .Y la graphie (yi ;if- ) des se parait pas devoir _être_ ado,~tee, vraisemblablement qu'une forme archalsignalée par cet erudit n etant que de yi ~ • , _ • , SJ (ch 4 p . 112, 113 et 116) que 1 ( 14) Il est expressement mdJque dans ~ - t G;ng' Liu Gu gong Dan fu, et les successeurs de Buzhu' nommeml en. à restaur~r le sacerdoce jadis . 1 • Wen :}:__ se sont emp oyes . . R Di en f m e ro . • R . ) 'u Millet : Gong Liu su1 za1 ong exer.~é par l_e Roi _(ou _les OIS ~ di i ·~ ~·J i"J. .:If -ï% .R i_ M q~_~o} zhi 1,an fu x1u hOUJI zhl ye · • • >ntnbuent . les



n'est four~ie, su~ la ~ature de ce rite annuel, auquel Barbares mfeodes qUI ne doivent qu'une visite tous les SIX ans (Wei Zhao}. - On ne voit pas ce qu'entend Wei par un sacrifice go?g il; sur le tertre ou sur l'aire (du "Ji fa") exceptionnellement a~en,?ges p~ur faire spécialement offrande au père ou à l'aïeul du tnsa1eul (v01r plus haut, note 28}. - Peut-être s'agit-il en fait de la grand~ offrande (da xi an!' A. ~ } collective des ' pl us p;écieux produ i t~ de tous _les terro1rs du royaume, présentés, chaque année, alte;~at1veme~t, a la cour par les feudataires des c inq zones ~xt~n~ures .a 1~.. zone des t erre domaniales, et par les barbares m.f":~des .. Vo1~ ~.' trad: t. 1, p. 568-569 ; glose de Kong Yingda : Ci yt Jte,_mtn.g t_tanzt da xtang zhi shi, zhuhou_ ge gong qi fang wu feng z ~ u JI Z ~ t ft J!:IG îJi , a~ Jç_ -3- t._ ~ i. f , ~ j~ . ..$r~ 75 !fro , ~ft:}J Ji~ .z.. .:fÎ (SSJZS, ch. 24, p. 10a).



Jt



.+



( 30) La citati?n de notre texte dans le 18e chapitre ("Zhenglun" jf_ ~) du Xunz1 (ch. 18 p. 67 1. 50, éd. Hsün-tzu yin-teh) porte : "huangfu zhe, .zhong. wang ilL .IJ!j_ ~ , M,.. _1_ 11 ; la Sign ification est sans doute la mem~ : b1en .).. ~ ~ # -t ) , x mg , y1 WU 11ang shen zh~ -ir:- , 1 alor~ qu au x sorc1e r s do1t s'appl iquer le mot xi .BilL • Le Shuowen e xplique, en effet, que les créatures ca pables de servi r les Etres t ranscendants nen_g qi su shi shen ming zhe 1{ë. ~ • f ;F-f a~ -11- ) , sont appelees x1 qua n d ce sont des hommes ( zai nan yue xi k. ~ -a ~ ) , et wu !:f quand ce sont des femmes (zai nü yue wu) J±. -1r:: -a Et. ) • Cette très nette d istinction est d 'ai lleurs empruntée à un t7,x te de notre ou~rage ( "Chuyu " 1! ~ 2-1) - cf. Zhou li, "Chun guan ~ 1{ , art. s1wu aj ;E. , éd. SBCK, ben 3, ch~p . 40b ·; trad. B1ot, t . Il, p. 102" .. . zhang wu jiang zhi li 'f _!E Mc ..i.. ft " ; g_lose : wu bu_ shen zhi li _± -r; ~-1' 2.. tf . - A ce pouvoir des so rc1eres (et sorc1e r s) s'ajout e le don de détacher leur âme de son enveloppe corporelle, et de lu i don ner libre carrière à travers le monde extérieur . Rien de ce qu'elles désirent connaître ne saura it donc leur ?emeurer caché. (C 'est partiellement à propos de notre texte que M. K1ang Chao- Yuan (Le Voyage dans la Chine ancienne, p. 167) parle assez plaisamment, mais fort exactement, des 11 démons-détectives" au x qu~ls on n_e sau~ait _ c ontester qu'aient cru les Anciens"). - Le Pays de We1, donne en f1ef a Ka ngshu ,il ,f~ , frère cadet du roi Wu, par le duc. Dan 5!... ?e _Zhou, durant la minorité du roi Cheng ~ , eng l?ba1t approx1mat1vement les trois préfectures actuelles de Dammg ;l8Jl (Hebei), de Weihui tb itlf et de Huaiqing tt ~ (Henan) et sa capitale se trouvait à peu de distance au N. E. de la sou~ p réfecture de Qi :4t .



(7)



Jian ~ doit être pris ici dans l'acceptation de jian



Chavannes (SJ ch. 4 trad. t. 1, p. 271, note 1) rappelle que les odes "Min laO"' 1:\, 1J!!' (trad. C. p. 368), "Dang" (C. p. 374)' et "Sang rou" ~ (C. p. 384) sont "considérées c~mm_e ~ontenan~ des reproches au roi U". - Un des devoirs du souver~m eta1t de _toUJOU~S prêter une oreille attentive aux critiques de ses sujets. Le~ samts ro1s Yao 4, et Shun ft faisaient dresser à la porte du palaiS ro~al. un poteau (ou plutôt peut-être une paire de poteaux), auxque.ls eta1ent fixées des tablettes permettant au public d'y inscrire ses plamtes, ses blâmes ou ses revendications (cf. HNZ ch. 9, p. 21a). _c;es poteau.x étaient précisément désignés sous le nom de pangmu 1:f ou ae feipang [ zhi .2_ J mu ~~ ~ ;K. (on les dés_igna ylus tard egalement sous le nom de hua biao .rf -!. , qui est le duc régnant au temps du_ ro1 L1 ~ , e~ de son exil. Cette apparente contradiction e~tre la relat.JOn ~e. S1ma Q1an et la glose de Wei Zhao s'explique du fa1t que le fils, ame du _duc Kar:g de Shao hér ita de son père le fief de Yan -1:~J (LIJ~, trad. C., t. 1, p. 271), depuis les Trois Ducs san gong - . '/:.- (qui _sont le _ Grand Pédagogue taishi .k. i:ip , le Grand P~e~epteur talfu 1;._ ~ et le Grand Tuteur taibao }5._ 1& ) , et les neuf Mm1stres qing ~p , jusqu'aux officiers shi -± de première (shang .J:.. ) ,



93 92



zy 1-3



de seconde (zhong r; ) • vo1r le Zhoul1 zhengy1 li] ;if. .Œ.. lt de Sun Yirang ~ ~ 1;1 . t. Il, ben 12 , ch. 42, p. 7-9.



8'



(13) Ce sont, d'après Wei Zhao, les Ecrits relatifs aux Trois Augustes et au x Cinq Souverains , dont les annalistes de l'ex t é rieur ont la charge "wai shi ••. zhang san huang wu d i zhi shu 9~ t.._ • • • 'f _ ~ .k ~ .2.. '$ " (Zhouli ~ ~~ , "Chun guan 4- -g • article waishi S>l.lt. SBCK, b~3. ch . 6, p. 47b; trad. Biot, t. Il, p. 119 et n. 6) . La glose de Zheng Xuan s'autorise d'un passage du zz. où le duc Ling ~ de Chu ft vante le savoir de son Annaliste, pour préc iser qu'il s'agit des san fen JE-. ~ "Trois Vérités" et des wu dian Ji_ lit "Cinq Règles" "Codes"). c'est-à-dire, d'après Kong Anguo ~L .gç ·' il!l , "les livres de Fuxi, Shennong et Huangdi où sont e x posées les grandes Vé rités " Fu x i. Shennong, Huangdi zhi shu. wei zhi san fen. yan da dao ye -ii( li. . -if ! . $ .Z. "1" , 11 ..Z.. .:. .!:A , ~ :1:._ it ~ d'une part, et de l'autre "les Livres de Shaohao Zhuanxu 9aoxin. LYao de) Tang et [ Shun de J Yu. où sont rév é lé s le's Principe~ eternels " Shaoshao. Zhuan x u, Gao x in. Tang Yu zhi shu, wei zhi wu di an. yan cha nf!_ dao ye jo' 1f ...t. ) , de l'échelle des valeurs morales, au-dessus du roi Li, avec une glose de Yan Shigu fP. S'P -k déclarant sans fondement la



1



-*



112



version du SJ. "Qianshi yi wei Zhou Shao er gong xing zheng , hao yue Gong Hë:""" wu sua ju ye }!. 1!._ Y/. ~ ~ .4 ~ =- /t...'- ~t JX. • 1t ET A 1Ji ilfr ~ k,} Su Che ~ ~ prend la même (Che} pos1t10n dans"' son Histoire ancienne : Gushi i!i R et, de nos jours, un érudit des plus estimés, M. Ma Xulun (ch. 28, P: 14~_) n'hésite pas à déclarer qu'attestée par le texte du Zhuangz i qu 11 commente, par le ZZ, par le LSCQ et par le ZSJN. la véracité de la tradition relative aucomte Gong n 1est pas douteuse . Cette assertion n'est nullement inadmissible, mais pour ce qui est du texte du ZZ (Zhaogong 26, Shisen jing zhushu , ben 23, ch. 52, p. Bab, trad.C., t. Ill, p. 412, trad. Legge vol. VIII, p. 717), dont M. Ma Xulun n'est pourtant pas le seul à faire état, il apparaît nettement que ni la version du SJ, ni celle du ZSJN, ne peuvent réellement s'en réclamer. Wangzi Zhao S.. -3qui y plaide sa cause auprès des feudataires dont il souhaite l'appui contre le roi Jing $:.. (voir notes 1 et s.) leur rappelle que lorsque les masses populaires (wan mini, fu } , ne pouvant plus supporter la tyrannie du roi Li. l'eurent relégué à Zhi, "des feudataires (c-à-d. , d'après ceux qu i suivent la version du SJ, deux feudataires : les ducs de Zhou et de Shao} abandonnèrent ïeur poste (shi wei ~f t;t } pour se consacrer au gouve~neme':lt du royaume (yi ji an wang zheng w... Faj .J.. il'.lc_ ) ; quand ~le prmc_e J1_ng~, qui allait devenir) le roi Xuan fit preuve de fermete d'espr_1t, Ils se démirent en ses mains de leurs fonctions" ( Xuanwang y ou zh1, er hou xiao guan j: .J.. >jf JO tl ~ 1: ) . ; ou ~ue, selon ceux qui adoptent la tradition du ZSJN, "un feudataire (c-a-d., le comte He de Gong}, abandonna son propre poste pour ... etc ..:"· Or , l_e sujet d_e !a phrase étant purement et simplement zhuhou ~. ~: 11 est difficile d'admettre qu'il désigne des (et part1cul1erement deux_) feudataires, et peut-être plus difficile encore ~e _reconna~tre qu'il n'en désigne qu'un. D'autre part, sh1 we1 *f 1.u.. "abandonna son propre poste" s'explique s'il s'agit du comte d~ Gong, qui aurait en effet dû abandonner le gouverne.ment d_e son f1ef pour venir assumer la direction du royaume, mals dev1ent absolument inexplicable s'il s 'agit des ducs de Zhou et de Shao, q~i étai~nt l'un _e~ l'autre en charge à la cour. Plus prudent, ou peut etre m1eux ~v1se que Kong Yingda, Du Yu laisse de côté le sujet de la _ phr~se, est111_1ant sans doute qu'il n'appelle aucune explication. Et de f~1t, SI le souc1 de confirmer une idée préconçue n'induit pas le lecteur a forcer le texte, c'est tout naturellement qu'il pourra lire : "les feudataires abandonnèrent leurs postes respectifs pour se consacrer au gouvernement du royaume, etc." : ; c-à-d., q~'alarmés par une soudaine explosion de fu re ur popula1 re, les feu~ata1 res ( comm~ da_ns _le texte du LSCQ plus haut cité, tel que l'entendait Gao You : t1an_x1a Jle lai wei f:... -r~ !f-_ ~ ) affluèrent de. t?utes parts pou!" av_1ser. au rétablissement et au mamt1en de l'autonte royale (et par la meme assurer les assises du pouvoir seigneurial dans les seigneuries). C'est là tout ce que dit le texte, et rien n'autorise à en tirer aucune indication sur le rôle des ducs de Zhou et de Shao, pas plus que sur celui du comte de Gong, dans l'institution d'un gouvernement, auqu~l le texte permet tout au plus dt: suppr;ser ~u' ils ont tou~ . tr01_s participé, ainsi d'ailleurs que d'autres teudatalr_e:. sans qu Il SOit possible de discerner à quel titre ni en q_uelle _q ualite. C'est à peu près à quoi semble s'en ten1r We1 Zhao, quand il _d~clare que le premier ministre (ou les Troi~-Ducs) g?ng 't..,\... et les mm1stres qing ji!~ se mirent tous d'accord x1ang yu Gong _ He .f~ ~ .:Ji;. ~"' pour remettre en commun de l'ordre dans les affa1res gouvernementales. (Meng Kang _à ..$ , dans une glose du "Dili zhi" du HS (ch. 28, p. 1554, n. 4 attribue au comte He de Go':g le titre de prem_ïer ministre ( sangong :... '[);;. ) • Dans le J1gulu fi ii ~ (ed.



*a ,



*Jl .



t- ,



J,



113



zy 1-5



ZY 1-5



SBCK, ben 1, p. 33b), Sima guang rapporte, en une phrase ambigüe, qu'après la fuite du roi Li, les grands vassaux s'accordèrent pour exercer en commun le gouvernement (ou que le grand vassal He de Gong l'exerça) : da chen Gong He xingzheng A. f2. -Ji\- ;f:tz 1:!- ~ , et ajoute (ou répète) un peu plus bas (p. 36a) que le comte He de Gong exerça le gouvernement du royaume des Zhou : Gongbo He xing Zhou zheng -il;- 18 ta 11 ffi} à . Mais Cui Shu "(i ~ (Cui Dongbi yishu 1Ï 1 1! J! -t , vol. Ill, "Feng Hao kao x in" fi. ti; ;1§ 1t , ch. 7, p. 6-7) propose du texte du ZZ une interprétation fort différente (dont il ne semble d'ailleurs pas mesurer la portée) : selon lui, les zhuhou ~ 1-§t (y compris les ministres et dignitaires) se relâchent de leur charge (shi wei ~ iSl. = jie ju.an AA 1; ) , retournent dans leurs fiefs respectifs, où ils attendent, pendant les 14 ans que dure le nouveau régime, le rétablissement de la maison royale (jian wang zheng = dai wang zheng zhi jian M ..E ~ =. 1~ ..f. if.t _.2__ M , c-à-d., dai wang shi zhi ding 1% ..1. i: :L Jt. ) et quand la royauté est restaurée, reviennent à la cour exercer leu_rs fonctions au service du nouveau roi (xiao guan ft ·&; ) • Sauf peut etre sur un point (jian wang zheng MJ L i&_ ) l'interprétation de Cui Shu paraît plus fidèle, non pas peut-être à ce que les tenants de l'une ou de l'autre version souhaitent voir dans le texte mais au texte tel qu'il est donné. Et force est bien de reconnaître: qu'ainsi présenté, le gouvernement, d'un caractère indubitablement insolite, traditionnellement qualifié de Gonghe dont tout laisse supposer qu'on n'en désirait nullement révéler la nature, ni perpétuer le souvenir, et à la tête duquel paraît bien être resté placé pendant 14 ans le comte He de Gong, prend en effet l'apparence d'un régime du "commun accord". (Peut-être n'est-il pas sans intérêt de remarquer que, pendant les deux premières décades du siècle actuel, l'expression gong he était l'une de celles qu'employaient les auteurs chinois pour traduire le mot République. - "La le année Gonghe (841 av. J.C.) est une date fort importante, car elle est celle à partir de laquelle, d'après Sima Qian, commence la chronologie exacte" (trad., t. 1, p. 275, n. 2 in fine).Les opinions des historiens modernes sur la question Gonghe demeurent, quoi qu'en dise Chavannes, partagées, ou du moins le demeuraient avant l'établissement d'un régime sous lequel l'unanimité en toutes choses est rigoureusement exigée. - On pourra consulter, avec sympathie, mais avec réserve, les pages que Cui Shu consacre au règne du roi Li et au régime Gonghe (op . cit. , en tête du 7e ch.). (2)



C-à-d., le prince Jing ~ ( ~ dans le SJ [ch. 4 p. 143]), fils du roi Li, et héritier présomptif, qui devait, 14 ans plus tard, succéder à son père, régna de - 827 à - 782, et dont le nom de culte fut Xuan.



(3)



Voir supra 3e discours, note 4. [Plus bas, guoren ~ ;.,_ désigne les habitants de la principauté (cf. trad. Ch., p. 275 où le SJ ajoute : "l'ayant appris ... "), pas nécessairement ceux de la ville-où le roi Xuan avait trouvé refuge.].



(4)



~n~ de ces remontrances constitue notre 3e discours. [Plus bas, le SJ ecnt wang ta1z1 .L k -3- "le prince héritier", là où Je GY a wangzi "le prince".) . -



(5)



L'épisode auquel se réfère ici trad. C., t. 1, p. 296-300) av~c le du~ Mu ~ de Qin tl_d:.) de Qmg Zheng _t_ ~~ ,



-*-



114



sur son char, en dépit de l'oracle (wei bu ii /, ) qui, pour ce poste, avait désigné Qing Zheng. _ Cédant au ressentiment, celui-ci refuse, au cours d'une bataille décisive, de venir au secours de son seigneur, dont le char venait de s'embourber, si bien que le duc Hui est fait prisonnier. [Le SJ écrit chou m_ avant dui ft



J.



(6)



Nous adoptons ici l'interprétation de Wang Yinzhi ..E. 61 :L . D'après Yu Yue f.r ~ , il faudrait comprendre "même vivement dépité". - Si xian ~ était pris dans l'acception courante de "péril", il n'y aurait plus parfaite correspondance entre deux phrases qui sont en fait rigoureusement symétriques. De plus, la première de ces deux phrases deviendrait ambiguë, et l'on aurait à hésiter entre deux significations : "même mis en péril par son seigneur", ou "si son seigneur est mis en péril".



(7)



On a pu voir plus haut (note 1) que d'après le ZSJN, cet enfant fut immolé par le peuple. - Cui Shu (voir n. 1, in fine) se refuse à croire que le peuple révolté en ait réellement voulu à la vie du jeune prince héritier. Son argumentation ne témoigne que d'une très louable candeur d'âme.



(8)



Il ne serait pas impossible de soutenir qu'une phrase du ZZ plus haut citée ( Xuan wang y ou zhi ~ .1. 1f ;€_, ) révèle que le prince héritier Jing :;l:~ avait quinze ans quand il monta sur le trône, s'il est plausible de voir dans cette phrase une allusion au Lunyu ("Wei zheng" A! ~, trad. C. p. 77 : "wu shi you wu, er zhi yu xue % -t >Ir 3i , ,ip .i[, -f ~ "). L'exil du roi Li et la substitution par le duc de Shao de son propre fils au fils du roi aurait, dans ce cas, eu 1ieu ( 14 ans plus tôt) lorsque les deux enfants venaient à peine de naître, ce qui ne laisse pas de la rendre plus vraisemblable. La traduction devrait alors être : "Lorsque (celui qui allait devenir) le roi Xuan eut atteint l'âge de raison". [La fin du récit du SJ diffère quelque peu " i 1 substitue donc son propre fils àl'héritier présomptif et celui-ci put en définitive échapper (au péril)", trad. Ch. p. 275].



Wei Zhao figure dans Je ZZ (Xi gong 15, : le duc Hui ,t de Jin T, en guerre résiste aux royales remontrances (pi jian et lui refuse le poste de lancier à droite



115



·.



ZY 1-6



Sixième discours



Comme Je roi Xuan



1l monté sur Je trône, s 'abstenait de labourer



Je c hamp (sacré) de mille mou (1), le duc Wen i(



de Guo~ (2) lui fit



cette remontrance "Cela ne se doit pas . Car,



pour Je peuple,



la grande affaire,



c'est l'agriculture (3). Le millet offert ( 4) au S-uprême Ancêtre (5) provient de là. La prolifération du peuple y prend sa source . C'est là que se trouve le moyen de satisfaire les besoins (6), de là que naissent la concorde et la bonne entrente.



La multiplication des biens matériels en tire son origine.



L' honnêteté et la constance (7) sont engendrées par elle.



C'est pourquoi



Millet est le grand pontife (8) . Dans l' antiquité, Je Grand A.strologue se conformant à l'ordre des sa isons,



examinait Je sol



l'effervescence du



principe actif atteint son



pa ro x ysme (9), les vapeurs du sol entrent en mouvement, la constellation



.l



Nongxiang



;t.'f- ( 10) se trouve au méridien à 1'aube, le solei 1 et la June



a tteignent la mansion Tianmiao -f:..



Ail



(11)



;



c'est alors que le pouls de la



terre commence à battre. Neuf jours avant la Date, Je Grand Astrologue disait à Millet : "A pa rtir de ce jour jusqu'au premier jour du Printemps (12), les vapeurs du ya ng



~



vont s'élever toutes à la fois,



les graisses de la terre vont se



mettre en mouvement. Si on ne les agite et si on n'en facilite la circulation, les veines de la terre se trouveront engorgées et les cé réales ne fructifiero nt pas . " 117



zy 1-6



ZY 1-6



Millet rapportait ces paroles au roi en ces termes : "Le (Grand) Astrologue, à la tête des Ministres du [ Yang



J (13),



m'a ordonné d'officier



sud -est du champ labouré pour y



réunir et y



con server



(les graines)



;



pui s, quand le temps en est venu, on les distribuait aux cultivateurs (29)].



en me disant que c'était dans les neuf jours à partir de maintenant que la



Mill et



glèbe entrera partout en travail.



coo rdonner les labours et mettre en harmonie les tâches, en ces termes :



A vous,



Roi,



de procéder pieusement à



votre purification ( 14), et de vei lier à ce que les travaux ag rico les ne soit pas négligés."



adressait



des



recommanda ti ons



r etrai tes



~



-al



les animaux hibernants



sacré .



ii]



~



de (faire)



(30).



des



cent



clans ,



pour



le tonnerre fait sortir de leurs



Si



la terre n'est pas parfaitement



;Πde punir (31) ."



de soumettre aux rites de



purification l'ensemble des Ministres, des cent fonctionrwires et des serfs, et le sikong



l'ensemble



" Tén èbres et lumière ont la même durée,



reto urnée, au si kou a"J Le roi alors changeait le situ



à



balayer l'aire des sacrifices dans le champ



Puis il o r donnait à ses subordonnés (32 ) .



"Commencez la Procession



11



Il ordonnait aux grands-préfets de l'Agricultur-e de soumettre aux



rites de purification les instrument aratoires.



Le nongshi



.l



~ (33) faisait le premier tour , le nongzheng t_ .o:. ëi) ~ (35) faisait le 4e tour,



(3 4) le second, le Roi Millet le 3e . Le si kong Cinq jours avant la date , [le chef des musiciens aveugles



J (15)



annonçait l ' arrivée de la brise de Concorde. Le roi se retirait dans la salle



ftk



;SJ



le si tu



(36) le Se, le taibao À



( taishi ).:, ilip



Musiques



des Abstinences. Les cent fonctionnaires se préparaient à leur office en se



(39) ) le Be, le zangbo



retirant pour pratiquer l'abstinence pendant trois jours.



procession (41)].



Le roi procédait



(38))



~ 1B



le



7e ,



~ (37) le 6e, le [ grand ] Maitre des le Grand



le 9e (40).



Astr ologue



( ta i shi f..._ 1:._



( Le roi entamait alors la grande



alors aux lustrations et buvait la 1iqueur 1i . . ( 16). Au moment du sarclage et de la moisson, il en était de même ( 42). Le grand jour arrivé, les préposés aux breuvages disposaient sur les



plateaux



d'offrandes



la



liqueur



aromf ~ (38), celle de (40), celle de Xi



.t



(43) par Wan ~ de



Or, les Di n'ont aucun rang dans la famille royale. Le comte de Zheng, lui, a rang de seigneur (52) ; si Votre Majesté le rabaisse, ce ne sera pas là honorer la noblesse (53). n'a jamais failli pourra Ping



aux



Les Di ont la vertu des loups (54), mais Zheng



lois des



Zhou.



pas dire qu'elle met en



4- ,



Huan .f~



Si



Votre Majesté



le méprise,



lumière les hommes éminents.



, Zhuang ~



et



Hui $



(55)



ont



tous



{Nos



on



ne



rois)



bénéficié de



services rendus par Zheng. Si Votre Majesté le rejette, on ne la verra pas là employer des gens de mérite. Le comte Jie homme fort âgé.



:ft.



de Zheng :Îp



(56) est un



Si Votre Majesté le traite comme un jeune homme, on ne



pourra guère dire d'elle qu'elle vénère les vieillards. Les Di portent le nom de Wei ~ (57), mais Zheng est issu du roi Xuan ~



(58). Si Votre Majesté



le maltraite, pourra-t-on penser qu'elle chérit ses proches parents ? Enfin, selon les rites, les nouveaux venus n'ont pas à s'immiscer dans les affaires des vieux familiers (59). Si Votre Majesté veut introduire une princesse Di parmi les Jiang



et ,



de



P lus ,



--1reJ"eter



et les Ren -f-1des



(60), ce sera là contrevenir aux rites



personnes



depuis



longtemps



familières.



Votre



199



zy Majesté,



d'un



seul



coup



( 61),



rejettera



sept



c'est



vertus



zy



2-1



2-1



pourquoi



j'appelle cela faire le jeu des étrangers.



Il est dit dans le Shujing



"Il faut de la patience à qui veut



:



mener une affaire à bonne fin" (62). Votre Majesté ne fait pas p r euve de pat ience et se détache de Zheng à la suite d'un futile courroux pour, de plus,



élever à



votre



rang



Wei



la



Troisième



ofx..



~~



(63)



et



fournir un



tremplin aux Di. Les Di sont des sangliers et des loups (64). rien de peut les rassassier". Le roi n'écouta pas cette remontrance.



La dix-huitième année (65) , le roi destitua la reine Di {66). Di



vinrent se venger et tuèrent



"Autrefo i s ,



j'ai



souvent



adressé



le comte Tan ~ au



roi



des



(67).



remontrances



Fu



Les



Chen dit



qu'il



n'a



: Notes du premier discours



pas



suiv ies (68), aussi en est- i l arrivé à ce désastre (69). Si je ne sors pas (pour combattre les Di),



le roi croira que j'agis ainsi par dépit



! " C'est ( 1)



alors qu'avec ses officiers, il alla leur porter la mort (70).



Au début, prince Dai



.J..



-3---



la reine Hui



*(



"t



(71)



voulut mettre sur



le trône



le



72) ; aussi. avec ceux de sa clique, ouvrit-elle aux



Di (l'accès à la capitale).



Les Di pénétrèrent donc et le roi des Zhou dut



s'enfuir pour aller résider à Zheng ~f>



; le duc Wen j:_ de Jin



%



(73 ) le



rétabl i t sur son trône.]



[La treizième année de Xiang (-639) correspond, comme l'indique Wei, à la vingtième année du règne du duc Xi de Lu (LZ trad. C . t. 1 p. 324-326). Toutefois, les événements militaires aeèrits ici ne sont rapportés par le ZZ que lors de la 24° année de Xigong (-635, trad. C. t. 1 p. 357). Ce qui correspond à la 17° année du roi Xiang des Zhou. Le SJ (ch. 4, trad . Ch. t. 1 p. 291) adopte la chronologie du GY dans un premier temps, puis celle du ZZ dans un second (ch. 42, trad. Ch. t. IV p. 464). Il y eut en fait deux campagnes militaires de Zheng, d'après le ZZ, et c'est ici la seconde qui est confondue par le GY avec celle de -635 (voir Wang Yuansun cité in GY jijie ch. 2 p .



Taï.] ( 2)



[ Petit Etat dont les princes avaient pour nom Ji -f& • Il était alors placé sous la dépendance de Zheng, mais il se révolta pour rallier We i '!tt . Aussi, Zheng monta-t- il une expédition punitive contre lui. Sa capitale était située au Henan, dans le district de Sui of!



.J



( 3)



[ ce personnage n'est ment10n ~ é qu'ici dans le GY et n'apparaît qu'une fois dans le ZZ (Xigong 24 , trad. C. t. 1 p:---358) à cette occasion. C ' est dire que nous ne savons ri en de lui, si ce n'est qu'il parait avoir été un haut d ignitaire de la cou r des Zhou (GY ji j ie p. la) et que les You 4 étaient de la même famille que le duc Mu 4-J de Zheng (nom Ji j& , r. -627 à -60 7) ; le nom de clan (sh i ~ ) You étant d evenu un nom de fam i lle (xing ~i ) . Le SJ (ch. 4 p. 153) écrit You Sun ; bo 1É est sans doute t ombé pa r hapYographie . Dans la relation donnée par le ZZ (loc. cit.) et le SJ (ch. 39, trad. Ch . t. IV p. 292), ce granddignitaire était accompagné de Bo Fu 1'a Jl.,_ dont le rang et la foncti on semblent avoir été semblables. La confusion des deux guerres de Zheng en une seule et la chute du nom de Bo Fu paraissent traduire une rédaction postérieure du passage correspondant du



zz.J



(4)



200



[Comme l'indique Wei en citant le ZZ, le seigneur (Wen) de Zheng, irrité par une vieille querelle (vo1rll Zhuanggong 21, trad. C. t. 1 p. 176-177) qui l'avait opposé au rOI Hui ~- des Zhou en -672 ainsi que par le parti pris du roi Xiang pour Hua et Wei. n'écouta pas les ordres du souverain et retint ses deux envoyés.) 201



zy



2-1



(5)



(Il s'agirait, d'après Wei, des Di nommés Wei ~~ , sans doute fortement sinisés. Le SJ (ch. 4 p. 153) écr it Di 1. .]



(6)



[Haut dignitaire de la cour des Zhou (Wei et Fu Qian cité dans le comm . "Jijie" du SJ ch. 4 p. 154 n. 5).]



(7)



[Ce proverbe n'est évoqué ni dans le ZZ ni dans le SJ. Il est rimé dans le texte chinois . L'interprétation de Wei la isse à désirer ; selon lui, il faut comprendre que quoiqu'il y ait des dissenssions entre frères, ceux-ci s'unissent au cas où l'on viendrait à les injurier. Mais ce n'est pas ce que dit le texte. Le verbe xi Jill n'apparaît que dans ce dise.]



(8)



[Voir zy (trad. C. wu ~ là rapporter



(9)



[ Sur la parenté des rois Zhou et des seigneurs de Zheng, voir SJ (ch. 42, trad . Ch. t. IV p. 449). Tous étaient de nom Ji ~ (comme les p r inces de Hua) et leur parenté remontaient au - IX 0 s., au temps du r oi Li Ji, des Zhou. L'argument n'est donc pas symbolique.]



1-1 , note 4. Le poème en question est le 164° du Shijing p. 179, § 4). Le texte de ce dernier ouvrage donne la leçon où le GY a wu fi. . La glose de Wei devrait en fait se à ce vers . ]



.f._ (r. -806 à - 77 1), le fon da teur de l'Etat de Zheng ; il aura it eu pour nom Huatu ~t ~ . selon Wei. Le SJ (ch. 42 p. 1759, trad. Ch. t. IV p. 452 n. 3) éc ri t Juet u ~ ·~ ( var. Kuhu) . Le commentateur Qiao Zhou if, ~ du SJ (cité dans le "Suoy in " ch. 42 p. 1759 n. 2) écrit même la leçon îü h ua ;;e ;,f . Mais S ima Zheng (ibid.) estime que le ming ), de ce duc Wu est en fait perdu et que le Tu 1( de son nom vient de celui du duc Li ~ (r. -700 à -696 et -679 à -6 73) de Zheng qui lui aurait été attribué par erreur (cf. supra ZY 1-11, note 8). Comment, en effet, a u rait-on pu donner au duc Li le même ming ..t que son grand-père ? On ne sait presque rien de son règne, s i ce n'est qu'il faillit attaquer les Hu ~~ de la famille Gui l~ et qu'il ne le fit pas, car il était avec eux "comme un frère" (SJ ch. 63 p. 2154). Il fut en bonnes grâces auprès du roi Ping des Zhou (r. -770 à -720) dont il fut le situ 6j ~ (voir ZSJN, 3° année du roi Ping, ch. 2 p. 12a).]



( 1 O) [ Le duc Wu de Zheng (r. -770 à -774) était le fils de Huan



( 11 ) (Zhuang était le fils de Wu ; il s'appelait Wusheng li !t "Né au réveil" en raison des circonstances de sa naissance (voir ZZ Yingong 1, trad. C. t. 1 p. 4 où Couvreur traduit "né au réveil desa mère"). Il régna de -743 à -701. Mal accueilli une fois à la cour du roi Huan des Zhou (r. -719 à -697), en -717, il en garda rancune (cf. SJ ch. 4, trad. Ch. t. 1 p. 286 et ZZ Yingong 6, trad. C. t. 1 p. 39T Ses rapports avec sa mère étaient particulièrement mauvais elle lui préférait son frère cadet et complota avec ce dernier contre lui (notez la querelle des frères) . Après l'échec de leur tentative de coup d'Etat, elle fut exilée (voir SJ ch. 42, trad. Ch. t. IV p . 454 et ZZ Yingong 1 , trad. C. t. 1 p. D 9 pour plus de détails). En -720, le duc de Zheng avait envahi le territoire des lhou, ce qu i explique la querelle entre le roi et lui en -717. Le roi monta une expédition punitive contre lui en -707, mais le souverain et ses alliés furent battus et le chef des Zhou lui-même blessé (SJ, trad. Ch. t. IV p. 456). Il avait cependant été ministre du roi Ping, comme son père (cf. ZZ Yingong 3, trad . C. t. 1 p. 17), d'où sans doute l'image positive qu ' il conserva dans l'histoire des relations entre Zhou et Zheng. D'autre part, en -712, il entreprit sur l'ordre du roi une



202



ZY 2-1



expédition contre Song qui ne venait plus rendre hommage à la cour (ZZ Yingong 10, trad. C. t. 1 p. 52) ; puis, en -711, il fit de même avec le prince de Xu ~!{- (Yingong 11, trad. C. t. 1 p. 56 à 61). Dans un laps de temps assez court, il entretint donc de bons rapports avec le roi Huan, avant que celui-ci ne tente de l'attaquer à son tour . ] (1 2) [Voir supra notes 10, 11. Le premier reparaîtra dans le ZY 3-3, note 59 et le second à la fin de ce dise.] ( 13) [Voir ZSJN 1° année de Ping, ch. 1 p. 12a. Cette phrase est prononcée en -716 mot pour mot (yan ~ est mis pour shi :k. dans le ZZ) par un prince royal qui s'adresse au roi Huan pour lui reprocher d'avoir mal accueilli le duc de Zheng. D'où l'emploi du possessif wo ~ "notre" (voir ZZ Yingong 6, trad. C. t. 1 p. 40). Ce dernier terme ne se justifie pasdans la bouche de Fu Chen, le conseiller de Xiang, qui n'est pas de la famille royale. On peut donc penser que ses propos sont en fait calqués sur ceux du prince (shi k. paraît alors plus satisfaisant que yan ~ ) , tenus environ soixante-dix-sept ans plus tôt.] ( 14) (Voir ZY 1-11, note 6. Cette histoire est rapportée dans ce 11° dise.] (15) [Interprétation de Wei qui cite le poème 201 § 3 du Shijing, trad. C. p. 261 .J ( 16) [L'allusion aux Di est transparente. Zheng -'1à. peut s'entendre "appeler" (à l'aide), selon Wei, ou "manifester, faire connaître" ou encore zheng Mf: "prendre à témoin", selon Yu Yue i'r ~ (cf. GY jijie p. 2a) .J ( 17) [L'expression ji Di tp ~ se rencontre dans le ZZ (Xigong 10, trad. C. t. 1 p. 277 et Chenggong 11, trad. C. t. llp. 91) où il s'agit à chaque fois d'aller chercher de l'aide auprès d'eux contre un autre seigneur chinois. Ces deux termes ne reparaissent plus ensemble dans le GY.] ( 18) [Shi 1\ est à la fois "s'occuper" des esprits (cf. supra zy 1-1, note 16). mais aussi leur sacrifier (voir, par exemple, ZZ Xigong 19, trad. C. t. 1 p. 322 ou Liji trad. C. t. Il p. 61) ; xiang ;f} est d'une part la probité, d'autre part le nom d'un sacritice présenté aux esprits d'un défunt (voir Liji trad. C. t. Il p. 707). Il y a donc ici une sorte de jeu de mots.]( 19) [ Notez que le verbe "descendre" employé pour décrire l'arrivée du bonheur est le même que celui qui désigne la manitestation des esprits (jiang Voir LY 1-1, p. 151, ZZ Huangong 6, trad. C. t. 1 p. 89 Chenggong 16, trad. C. t. Il p. 126, Xianggong 2, trad. C. t. Il p. 184, Xianggong 7, trad. C. t. Il p. 220 ou encore HHS ch. 84 p. 2785 ... ]



* ).



*



( 20) [Remarquez encore le curieux emploi du verbe jiang (cf. ZSJN 33° année de Shou). Les Di dévalent les monts du Shanxi pour atteindre les plaines du Henan où se trouvait Zheng. Dans le ZZ ( Zhuanggong 8, trad. C. t. 1 p. 141 ; Xigong 25, trad. C. t. 1 p:-372). ce terme signitie, dans le vocabulaire militaire, "se rendre, faire sa reddition. Sur l'issue néfaste pour le roi de cette campagne, voir SJ (ch. 42, trad. Ch. t. IV p. 464) .]



203



zy



ZY 2-1



(21) [Voir ZZ (Xigong 24, trad. C. t. 1 p. 362). L'argumentation n'est la même:j la tournure wu nai .. . hu $; 13 ••• -1- • voir supra même discours p. et Zhang Yiren "GY xuci xunjie shangjue" in LYJ vol. 37 .1:..' 1967, p. 389.] -



(22) [Sur



(23) [Cette petite principauté était située dans le sud-est du district de Runan 7.9: ~ au Henan. Elle est nommée dans le sa~inJg (poème 236 § 2, trad. C. p. 323). mais ne reparaît plus dans le_.



2-1



se situait dans le sud-ouest du district de Yanling ~~ Pk au Henan. Voir GY jijie p. 3a et SJ (ch. 42, trad. Ch. t. IV p. 454 n. 1).] (34 ) [Voir Qiantu lun (QFL p. (ZZ Yingong 1, traa-:--c. t. ft::it cette femme ni surtout Yan, à supp_oser q_u'elle eut pas expressement. J



174). Yan fut 1 p. 7). Mais ce qu'elle fit réellement lieu



attaqué par Zheng en -721 aucun texte ne nous dit qui pour précipiter la chute de en -721 ce que le ZZ ne dit



( 24) [Sise dans le centre du Henan (voir GY ji~ie p. 2b), cette principauté n'a guère laissé de traces dans l'histOJre.es princes portaient, comme ceux de Zhi, le nom de Ren 1~ . Une des femmes donnera naissance à Wenwang j:_ ~ • C'est là leur seul titre de gloire connu (voir Shijing, loc . cit.) .]



(3 5) (District de Lingtai if i: au Gansu (cf. ZY 1-1, note 4). La principauté fut écrasée par Wenwang (voir SJ ch. 4, trad. Ch. t. 1 p. 220 n. 2). Cette victoire est chantée danslë Shijing (poème 241, § 5, trad. C. p. 338) qui parait avoir eu lieu en l'an 33 du roi Shou ·!i:. des Shang (voir ZSJN ch. 1 p. 19b). Les tambours de Mixu sont célèbres dans le ZZ (Zhaogong 15, trad. C. t. Ill p. 257 ; Dinggong 4, trad. C. t. lllp. 503). Voir supra ZY 1-2, note 4.]



(25) [Femme de Wangji ..f.. ~ de Zhou, mère du futur roi Wen j:_ (ct. supra). Voir encore JY 4-24, SJ (ch. 4, trad. Ch. t. 1 p. 215) ainsi que sa biographie dans le Lienuzhuan ch. 1 § 6, trad. A. O'Hara p. 23-24.]



(3 6) [Il s'agirait d'une femme de Mixu qui aurait épousé son prince, lequel portait également le nom de Ji j.~ • D'où le malheur qui se serait abattu sur cet Etat. Mais, là encore, le rapport n'est pas évident (voir Wei Zhao).]



(26) [District de Qi ;fe, au Henan. Voir SJ (ch. 2, trad. Ch. t. 1 p. 170 n. 3). Ce sont les descendants des lt) ~- de J in . Sur ce personnage , voir aussi ZZ (Chenggong 13, trad. C . t . Il p. 107 et Chenggong 17, trad . C. t-.-11 p. 159) où il n'apparaît pas comme un modèle de vertu. ]



(4 )



( La première de ces formules ne se trouve que dans ce 1° dise. du ZY 3 . Ma is contrairement au ZZ (Zhaogong 1, trad. C. t . Ill p. 13). cela signifie que son r egard esthauta in et qu'il ne vise pas le tronc de son interlocuteur, comme cela devait se faire. Voir aussi infra 2° dise., note 5. La sec onde de ces e x pressions n'est mentionnée qu'ici, mais ne parait pas dans le ZZ (voir toutefois Huangong 13, trad. C. t. 1 p. 112). C'est aussi unsigne de présomption.]



(5)



[Ministre de Jin, Qi Jubo .!!1>1 1\:l commandait la prem1ere armée de sa principauté (ZZ Chenggong 16, trad. C. t. Il p. 124). Le SJ (ch . 39, trad. Ch. ~ IV p . 326) n'y fait qu'une allusion rurtive. Le personnage reparaîtra dans le JY 6-10. Voir aussi HS ch. 27 9' -'=p. 1377.]



(6)



[Autre ministre de Jin, oncle du précédent, il portait le nom de Kucheng Shu % Al ,R . Comma n d a nt de la nouvelle arm ée de Jin (ZZ Chenggong 16, trad. C. t . Il p. 144), il remplit plusieurs missions d'ambassade. Il est à nouveau évoqué dans le LY 1-14.]



271



zy



(7)



(8 )



(9)



3-1



[Frère du précédent, il occupa it également des foncti~ms ministérielles à Jin. Ce fut sans doute le plus vertueu x des trois Q1 (ct. SJ ch. 39, trad . Ch . t. IV p. 326 n. 1). Il fut commandant en second de la nouvelle armée de son prince (ZZ Chenggong 16, trad. C. t. Il p. 125).] [ Ministre de Qi, il avait pour nom Guo Wuzi A -3Il était l'assistant du duc Ling il de Qi (cf. ZZ Chenggong 17, trad . C. t. Il p. 155) à l' occa s ion de cette conférence.-:!



[R. - 590 à -573. Voir ZZ (trad. C .



t. Il p. 1 a' 178 ) .]



ZY 3-1



l'hiver -616 {cf. ZZ Wengong 11, trad. C. t. 1 p. 501 et Xiangong 30, trad. t. Il p. 54lf}," il fit exécuter le ba r bare et enterrer sa tête à une porte de la capitale de Lu. L'adjectif "grand" se rapporte-t- il à ce barbare en particulier ou à l'ethnie en général ? Toujours est-il que le nom de Qiaoru fut donné à son fils par Shusun Dechen :t~ Il en mémoire de cet ex ploit. Sur ce Shusun Qiaoru, voir supra ZY 2-8 , note 5 .] (2 2) [Allusion aux relations coupables qu 'entretena ient Shusun Qiaoru et la mère du duc de Lu dans le but de renverser ce dernier (cf. ZZ Chenggong 16 , trad . C . t. Il p. 143).]



(10) [ Voir zz (Chenggong 16 , trad. c_ t. Il p. 144). A la suite , d'accusatio n s calomnieuses formu lées par Qi Chou contre Cheng aupres du duc Li de Jin, ce dernier refusa de r ecevoir le duc de Lu : _un~ b;ouil!e s' en suivit entre les deux princes qui n'était pas encore reglee 1 annee s uivante à la conférence de Gel ing ,]



(2 3) [Voir ZZ (Chenggong 16 , trad. C . t . Il p. 150). Il s 'enfuit à Qi pour y trouver refuge. Ce fut en h iver au dixième mois . Il y a donc là un anachronisme dans la rédaction du GY . Dans le ZZ, non seulement la réunion de Geling et l'exil de ShusunQiaoru ne sont pas li és, mais ils sont inversés chronologiquement.]



(11) [Litt. " la voie du C iel", c'est à di re la volonté céleste.]



(2 4) [ En -575, soit seizième année (et non dix-septième , comme l'écrit Wei) du duc Cheng de Lu. Nouvelle contradiction chronologique avec le ZZ qui (voir note 1 supra) situe cette conférence en -5 74 ( 17° année de Cheng de Lu) . Onze est donc une faute qui doit être corr igée et lue do u ze. ]



(12) [ Voir supra double vue. )



zy



1-6, notes 15 à 18. On avait déjà noté ses dons de



:!._ , annaliste-astrologue. L'ex_amen q_u'il f~it d~s événements passés l'autorise à prédire ceu x qUI sont a vemr . C est ~oute ur:e philosophie de l'histoire qui se dégage de cette fonct1on (vOir Int r oducti on "Aux origines du Guoyu") .]



( 13 ) [ Sh i



(14 ) [ Yi



.A justice pourra it signifier



yi :ii: convenable, selon Wei Zhao. ]



(15 ) [ L' édition de Gong Xu '~ Jt donne la leçon guo li1 Etat, principauté, qui est sans doute meilleure que celle que nous avons là : min ~ peuple .J ( 16 ) [La leçon ri a est expliquée ri ri fl a "chaque jour", par Wei. Le GY jijie p. 2b écrit y ue a , graphie adoptée par les autres commentateurs du GY et par le HS (ch. 27, loc . cit.) .) (1 7) [Ou bien : de faire enten dre (distinguer) les noms des choses .] ayan_t ici.,!e ( 18) [Litt . la ruine est douloureuse en proportion. Dian ~~~ sen s de "ruine" et sh i :;{ ( -f dans le HS p. 1377) de proportionne . C'est cette siginification qui est retenue par Yan Shigu dans son comme n tai re du ch. 27 du HS .) ( 19 ) [ Xi~ n'est pas tant "violent" (Wei) que "lent" ~Yan ~higu, i bid.). Le s ens parait bien être en effet que lorsqu'on a pns gout de longue date au favoritisme du pouvoir, on finit par en être corrompu et par tomber dans la déc héance ou le vice . Xi est employé plus bas (ZgY 1, p. 519) avec une autre acception .]



(2 5) [ En -574, d ix-septième année de Cheng de Lu. Voir ZZ (trad. C . t. Il p . 159, douzième mois). Cette fo is-ci, les chronologiesdu GY et du ZZ concordent . En fait, tout le texte de ce discours qui précèdent Ta conclusion est basé sur l'hypothèse d'un sermon de Xiang de Shan tenu après la réunion de Geling . Il est clair que la référence à cet te con férence en début de discours est une erreur (si l'on suit le ZZ). On peut penser là à une faute de copiste plutôt qu'à un lapsus d'auteur qui n'aurait pas laissé pareille contradiction entre le commencement et la fin d ' un même discours. La prétendue réunion de Geling qu'on évoque à l'orée de ce texte est, très vraisemblablement, celle de Shasui :?!;· ~ qui se tint à l'automne de la 16° année de Cheng de Lu (ZZ trad. C. t . Il p. 142) .] (26) [En -573, dix-huitième année de Cheng de Lu. Voir ZZ (trad. C . t. Il p. 167). Le duc Li lt fut exécuté par Luan Shu -~ $ et Zhonghang Yan 4' *1 1i! de Jin. ] ( 27) [Le ZZ (Chenggong 18, trad. C. t. Il p. 167) indique que c'est à l'extérieur de la porte orientale qu'il fut enterré. Yi était une autre capitale de Jin qui se situait dans le sud-est du district de Yicheng ~ ~ au Shanxi. On devait mettre sept chars dans le cortège funèbre d'un prince ; les rites n'ont donc pas été respectés . Voir Liji (trad. C. t. 1 p. 213) et Zhouli (trad. Biot t. Il p. 401) .] (28) [Voir ZZ (Chenggong 18, trad . C. t. Il p. 168-169) .]



(20) (Phrase embarrassante, glosée par Wei que je suis dans son interprétation. On ne voit pas bien le sens de sui 1-\t dans ce contexte, si ce n'est une acception concessive "même, quand même ... "] (21) [Ce nom renvoie à Shusun Qiaor~ ~ ~. /~ ..J:a. • _so~ père ayant infligé une défaite aux Di 1i et fa1t pnsonmer Ch~ng D1 Q1aoru -k ~ • -:Jr.a ("Semblable à une éminence des Grands D1") au cours de



272



273



ZY 3-2



Deuxième discours



Zhou ~ (1), fils de Sun Tan



~ 1~ (2), du pays de Jin, s'étant



rendu à la cour des Zhou, s'y était mis au service du duc Xiang Shan



Jf-



(4),



regarder sans rouler les yeux de droite et de gauche



ll



de



(3). Il savait se tenir droit sans pencher ni d'un côté ni de l'autre (5),



écouter



sans tendre l'oreille et discourir sans s'égarer.



Pour l'application vigilante,



il ne manquait pas de la



rapporter



au Ciel (6) ; pour la loyauté, à l'intimité de la conscience ; pour la bonne foi, à sa propre personne ; pour la bonté, à ses semblables ; pour l'équité,



à ses



fruits



courage,



;



pour



la



sagacité,



au contrôle de soi-même



à la conduite des affaires ; ;



pour



pour



l'enseignement des devoirs,



Je au



bénéfice universel ; pour la piété filiale, aux ancêtres divinisés (7) ; pour la



générosité,



à



l'entretien



de



la



concorde



pour



l'effacement



devant



autrui, à la déférence envers ses égaux. Il n'arrivait au pays de Jin aucun événement malheureux qu'il ne s'en afligeât, aucun événement heureux qu'il ne s'en réjouit.



Le duc Xiang étant tombé malade, fit appeler auprès de lui son fils, Je (futur) duc Qing ~$\ (8) pour lui faire ses recommandations :



"Il vous faudra, lui dit-il, bien traite_r Zhou de Jin. Il est destiné



à régner sur Je pays de Jin. Sa conduite s'inspire de la vertu civilisatrice ; quiconque est capable de cette vertu se concilie Je Ciel (9) et la Terre, et,



275



ZY 3-2



ZY 3-2



avec la faveur du Ciel et de la Terre, il ne manquera pas de régner au moins sur un fief.



En la maintenant et en l'acheminant à ses fins avec une constante fermeté, par la rectitude de ses voies et la sincérité de ses actes, enfant)



L'application respectueuses



de



la



vigilante vertu



est



la



civil isatrice



manifestation ( 1 O)



la



par loyauté



les en



manières est



la



manifestation par la sincérité ; la bonne fois, par la véracité, la bonté, par la dilection , l'équité, par la maîtrise de soi ; la sagacité en est le véhicu-



manifeste



l'éclat de cette



haute



vertu,



dont



la



(cet



circonspection,



l'assurance, la dignité et la droiture sont les auxiliaires. En prenant part aux joies et au deuils du pays de Jin,



il demeure fidèle à ses racines.



Revêtu de la vertu civilisatrice et ministre de ses oeuvres, peut-il moins obtenir qu'une seigneurie



le ; le courage en est le héraut - ; l'enseignement des devoirs en est la propagation . ; ~:~anifestation



la piété filiale en est la racine ;



J'ai su qu'au retour du duc Cheng A



la générosité en est la



par la douceur ; l' effacement devant autrui en est l'instru-



(18) au pays de Jin, on y



consulta l'achillée ; le sort donna l'hexagramme des obstructions (pi 4- ) par mutation de l'hexagramme du Ciel (qian :it. ) , et l'oracle fut



ment.



"Qu'il



succède aux saints Ancêtres, mais sa postérité ne se maintiendra pas. Trois L'application vigilante à l'instar du Ciel (4) ; la loyauté conforr.1e



fois un Seigneur issu de l'exil. Pour le premier, c'est déjà chose accomplie



aux sentiments intimes ; la bonne foi exercée à l'égard de soi-même ; la



; de l'avenir, nous ne pouvons rien savoir encore mais quant à cette place (de troisième), ce ne peut être que cet (enfant).



bonté se déployant par l'amour d'autrui ; l'équité réglée par le souci de ses



-



fruits ; la sagacité appliquée à la réalisation des entreprises ; le courage soumis aux exigences du devoir ; l'enseignement des devoirs universellement propagé ;



[la piété filiale s'appliquant à illuminer (la gloire) des esprits



(ancestraux}]



( 12) ; la générosité traduite en douceur et en aménité et



l'effacement allant jusqu'à céder le pas à ses égaux, ces onze (vertus, Sun Zhou) les possède toutes.



J'ai su aussi qu'à la naissance du duc Cheng, sa mère vit en rêve cercle d'encre sur les fesses (du nouveau-né) en disant : " (Ce signe) le fera régner sur le pays de Jin mais après trois (règnes), le pouvoir passera à un petit-fils de Huan ·"- " (20). De ce fait, le nouveau-né fut nommé Heitun .f. .If- "Fesses noires". Or, (jusqu'à un esprit tracer un



présent, nous en étions au second successeur) (21) . D'autre part, Huan Au Ciel



(est attribué le nombre)



six, à la Terre (le nombre)



était le nom personnel du duc Xiang, et cet (enfant) est son (arrière-)



cinq, ce sont deux nombres fondamentaux (13). Se régler sur le Ciel pour



petit-fils ; comme en outre il possède la véritable vertu, la piété filiale et le



la chaîne et sur la Terre pour la trame, sans se permettre aucun écart ni



zèle vigilant. quel autre que lui pourrait être désigné ?



pour la chaîne ni pour la trame, c'est l'image même de la Vertu civilisatrice



De plus, le songe dit : "Ce sera certainement à un petit-fils de Huan que



( 14).



sera dévolue



la



seigneurie de Jin".



Les



hexagrammes



indiquent



"les



destins veulent qu'on aille trois fois chercher un seigneur à Zhou" (22). Cette vertu civil isatrice dont le roi Wen ~ (15) était doué par nature et qui lui a valu, par la faveur du Ciel, d'acquérir la domination du



Enfin sa vertu, elle aussi, le rend capable de régner sur un fief : les trois signes s'accordent.



royaume, ce (jeune prince) en est revêtu. De plus, sa proximité dans la lignée successorale le qualifie à régner.



J'ai un précédent : c'est un passage des "Grandes Harangues" (23)



Il se tient droit sans pencher de côté ( 16) : rectitude. Il regarde



; il dit : "Mon songe s'àccorde avec ma consultation de la tortue, et



tous deux coïncident avec d'heureux présages : dans cette campagne contre



sans rouler les yeux (17) : dignité. Il écoute sans s'émouvoir : assurance.



Shang ~~ ,



Il discourt sans s'égarer



concordantes.



circonspection. La rectitude est la voie de la



la



victoire est certaine".



C'étaient,



là aussi,



trois



raisons



(Le seigneur de) Jin persiste dans ses dépravations et sa



vertu ; la dignité en est l'expression fidèle ; l'assurance en permet les



postérité est peu nombreuse : il est destiné à perdre son trône (24). Ne



achèvements ; la circonspection en est la sauvegarde.



manquez pas de favoriser dès maintenant ce prince de Jin : c'est à lui que reviendra le trône".



276



277



zy 3-2



ZY 3-2



Le duc Qing ~ approuva ce discours (25). Et plus tard, lors des troubles (où périt le) duc Li, les gens de Jin vinrent ct:ercher Zhouzi ~ (26) et l'établirent sur le trône ~ ce fut le duc Dao ·if ·



~



Notes du deuxième discours



278



[1)



[Arrière-petit-fils du dux Xiang f. de Jin. Il n'est mentionné qu'en un seul passage du ZZ (Chenggong 18, trad. C. t. Il p. 161) avant qu'il n'accède à la dignité princière. Son séjour à la cour des Zhou n'y est pas évoqué . ]



(2 )



[Petit-fils du duc Xiang de Jin et père du futur duc Dao tf (Sun Zhou pour l'heure). Son nom n'apparaît qu'ici dans le GY et aucunement dans le ZZ. Les fils de prince étaient éloignés de lacapitale pour ne pas servir à d'éventuels complots contre le seigneur régnant. Voir SJ (ch. 39, trad. Ch. t. IV p. 327) .]



(3)



[Voir supra ZY 2-7, note 2. Le SJ (loc. cit . ) ne fait pas mention de cette période de sa vie où Sun Zhou était au service de Xiang de Shan.]



(4)



[Voir aussi plus bas, note 16. Le Liji (trad. C. t. 1 p. 27) prescrit de ne pas se tenir penché d'un seufcoté.]



(5)



[Comparer avec le discours précédent (note 4) sur une philosophie du regard.]



(6)



[A. d'H. voyait dans ce dernier paragraphe une interpolation commentant la dernière phrase. Faut-il dès lors ne voir en yan "t qu'un homophone de yan ;\ servant de particule d'introduction à chaque proposition ? Pour ma part, j'y verrais plutôt un mot plein ("quand il parlait de ... ") décrivant la puissance de la parole de Sun Zhou .J



(7)



[Ou bien: esprits et démons (revenants), selon Wei.]



(8)



[Cette scène ne figure ni dans le ZZ, ni dans le SJ . Qing de Shan servira lui aussi auprès du roi. Son nom est évoqué en -570 (ZZ Xianggong 3, trad. C. t. Il p. 193).]



(9)



[Litt. "obtient (les faveurs, le bonheur) du Ciel". Cf. infra 9° dise., un propos semblable d'un autre seigneur de Shan. Voir aussi ZZ (Xigong 28, trad. C. t. 1 p . 395).) 279



zy



3-2



(10) [Jing ék, le zèle respectueux. A. d'H. a consacré huit pages de son brouillon de notes à rechercher le sens de ce terme. Son choix s'est finalement arrêté à "une vigilance constante exercée sur soi-même et la crainte perpétuelle d'y faillir". Le respect dû à soi-même, aux autres et aux rites est en effet soutenu par une attention scrupuleuse que paraît exprimer le mot jing. On pourrait aussi traduire : "Le zèle respectueux, c'est l'attention scrupuleuse qu'on accorde à toute oeuvre de culture".] (11) [Voir plus bas, 3° dise., note 22. Litt. "imiter le Ciel". Comparer avec ZZ (Zhaogong 25, trad. C. t. Ill p. 381).] (12) [Cette proposition a sauté dans la traduction d'A. d'H. Notez qu'encore ici shen :i.'f se rapporte clairement aux seuls esprits des ancêtres. Une autre traduction est possible, neng tŒ ayant valeur de particule (er ,"lfJ ) , où zhao ~ signifierait "être manifeste~ et l'ensemble des quatre caractères "une piété filiale qui est illustre jusqu'auprès des esprits" (sur cette expression zhao shen -a{!, t'f , voir ZZ Xianggong 9, trad. C. t. Il p. 244 ou bien Wengong 15, trad. C. t.-1 p. 528).] (13) [Le Ciel, explique Wei Zhao, possède six influx {liu qi r.. ii, } : le yin, le yang, le vent, la pluie, les ténèbres et la lumière ; citant, sans le nommer le ZZ ( Zhaogong 1 , trad. C. t. Ill p. 37 ; la trad. de C. adoptée par Granet in D. et L. p. 155 n. "agents atmosphériques" ne me semble pas convenir). La Terre comporte cinq éléments : le métal, le bois, l'eau, le feu et la terre (cf. ZZ Zhaogong 32, trad. C. t. Ill p. 479). Ce passage est intéressant en ce qu'il expose les éléments d'une théorie selon laquelle le Ciel est régi par un nombre pair (le Zhuangzi ch. 1 p. 2 1. 21 n'indique pas -même s i ses commentateurs le font- que le ciel est régi par ces six souffles) et la Terre par un nombre impair, alors que le premier est yang et la secon de yin. Tout en reconnaissant la t héor ie des Six influx, le HS (ch. 21 J::.. p. 964) indique e xplicitement que cinq est le nombre dllCiel et six celui de la Terre, réalisant ainsi une synthèse des théories antérieurement antagonistes. C'est à peu p rès l'idée qu'on retrouve exprimée dans le HNZ (7-2a) où l'on affirme que le Ciel comporte cinq éléments. On doit donc en conclure que c'est sous les Han que s'est opérée cette modification "théologique" concernant les attributs célestes.] ( 14) [Paradoxe de cette théorie de la ci vi 1isation : c'est en imitant la nature qu'on accède à la culture. Sur l'image de la trame, voir auss i ZZ (Zhaogong 28, trad. C. t. Ill p. 443 et Zhaogong 25, trad. C. t. TTT p. 382) .] (15) [Première mention du fondateur de la dynastie des Zhou (-XII 0 s.). Parangon de vertu, il est ic i pris pour modèle du futur prince Qing de Jin.]



ZY 3-2



droits (voir ZZ Xuangong 2, trad. C. t. l p. 573). On peut supposer que c'est de Cette scène qu'il s'agit.] (19 ) ·-[On peut aussi traduire : "Cela convient, mais n'ira pas à son terme ; (car) un prince, pour la troisième fois, a fui". A. d'H. suit ici l'interprétation de Wei Zhao. Jun san chu ill _ :tl peut se comprendre comme je l'indique plus haut ou, comme le propose A. d'H., soit que la fuite du pays de Jin et l'exil à la cour des Zhou s'applique à ce seul prince ou à une série de trois seigneurs dont celui-ci serait le dernier. Rien du peu que nous savons de la vie de Chenggong ne laisse penser qu'il ait dû fuir à trois reprises. Chu tt: doit donc vraisemblablement s'entendre "(pour la troisième fois) issu (de l'exil)". Auparavant, en effet, le duc Ling ti. de Jin avait été intronisé, en -620, par Qin afin de succéder à son frère le duc Xiang ._ (r. -627 à -621), prenant ainsi la place de son neveu (cf. ZZ Wengong 7, trad. C. t. 1 p. 480). Avant lui, Wengong :.t ·~ (r. -636 à -628) était également monté sur le trône de Jin après un exil à Qin (voir ZZ Xigong 24, trad. C. t. 1 p. 349). Pour la troisième fois donc, un prince de Jin, exilé, monte sur le trône, d'où la malédiction qui pèse sur lui.] (20) [Plus haut, gui ~ ne désigne pas nécessairement un cercle, mais sans doute une simple marque ou un dessin (Wei Zhao). Huan est le nom du duc Xiang de Jin (voir supra note 19). Comme l'indique Wei, sun ~ désigne non le petit-fils à proprement parler, car au-delà du petit-fils on ne distingue plus, dans les appellations, entre arrière-petit-fils et autres descendants plus éloignés ; il sont tous confondus sous le terme général de sun. On a vu (note 1 supra) que le futur duc Dao t~ était en fait l'arrière-petit-fils de Xianggong .] (21) [Plus exactement, c'est le descendant à la seconde génération, puisqu'il y eut quatre princes de Jin qui régnèrent entre Xiang et Dao : Ling, Cheng, Jing et Li. Li gong S, ·~ ( r. -580 à -572) était le petit-fils du duc Xiang et Linggong ll. •:::- , le fils de ce même Xiang. La trad. d'A. d'H. : "C'est son deuxième successeur qui règne actuellement" ne me semble pas convenir.] (22) [Les trois seigneurs en question sont passés par Zhou, on ne voit pas en quoi ils sont considérés comme issus de la capitale du royaume. La seule exception est précisément le duc Dao.] (23) [Da shi J.... tg (var. "Taishi" J,.. Jg ), cf. Shujing (trad. C. p. 179). Aucune différence n'est à noter entre les deux textes.] (24) [Voir ZZ (Chenggong 18, trad. C. t. Il p. 167) et discours précédent notes 26 et 27 .) (25) [Sur le futur duc Qing, voir supra note 8, On ne sait pour ainsi dire rien du personnage.]



(16) [Voir plus haut note 4.] (17) (Voir plus haut note 5.]



(26) [Voir ZZ (Chenggong 17 et 18, trad. C. t. Il p. 165 à 172) passages déjà cités. Zhouzi est évidemment Sun Zhou, le futur duc Dao (r. -572 à -558).]



(18) (Le duc Cheng de Jin régna de -606 à -600. Il avait pour nom Heitun .f.. Y. "Fesses noires" (on verra plus tard l'origine de cette curieuse appellation). Fils du duc Wen, il vivait en exil dans la capitale des Zhou. Ce n'est qu'en automne de l'an -607 qu'il fut rétabli dans ses



200



m



zy



3-3



Troisième discours



En l'an Gu



t1.:..



vingt-deux du roi



(2} et de la rivière Luo



k



Ling •



(1},



les flots de la rivière



se combattirent et menacèrent de détruire



le palais royal (3}. Le roi voulut leur opposer des barrages (4}. Le prince héritier Jin -t- (5} tenta de l'en dissuader : "Cela ne se doit pas, dit-il. Il m'a été enseigné que les sages d'autrefois qui régnèrent sur les peuples (6} se gardaient d'abaisser les montagnes, de combler les marécages, de barrer le cours des rivières (7}, d'ouvrir des issues aux lacs. Car, c'est dans les montagnes qu'est amassée la substance du sol (8} ; dans les marécages que se réfugient les créatures animales ; suivant le cours des rivières que sont dirigés les fluides ; dans les lacs que sont rassemblées les eaux.



Le Ciel et la Terre, en se formant,



s'amoncelèrent en hauteurs



(9}, cantonnèrent les créatures dans les bas-lieux, fleuves et aux vallées, fluides.



frayèrent un lit aux



pour qu'une voie fût ouverte à la circulation des



Ils donnèrent aux étangs des talus, et des eaux stagnantes aux



bas-fonds, pour y concentrer leurs trésors. amoncelées,



C'est ainsi que des Hauteurs



nulle ne s'affaisse ou ne s'écroule ( 10}



;



que toute créature



vivante a son gîte où se retirer, et que les fluides n'ont pas à demeurer étouffés



dans



les



profondeurs,



ou



comprimés



par



des



obstacles,



sans



pourtant se voir répandus au hasard. Aussi, les hommes avaient-ils, durant leur vie, de quoi suffire à leurs besoins (11}, et à leur mort, un [coin du sol] où se faire enterrer (12}.



283



zy



zy



3-3



3-3



Si bien que la mort prématurée ( 13) • les épidémies et les maladies



A se faire des travaux de Yu une représentation fidèle, et à en



infectieuses (14) n'étant pas à craindre, ni à redouter fa faim, le froid, fa



j uger selon les normes, le succès en était de tous points excellent, et de



pénurie et la misère, autres



pour



faire



maîtres et sujets pouvaient se fortifier les uns les



face



aux



menaces



imprévues.



à



C'est



quoi



veillaient



nature à contenter le coeur du Suprême Ancêtre (31).



Un nom d'origine lui fut conféré, qui fut Si ~ (34), ainsi



l'empire (33).



surtout les saints rois de l'antiquité.



~



qu'un nom de lignée, qui fut "(Chef) de Xia



A



Gonggong complaisant



en



de



les



l'Univers.



( 15)



grossiers



perversité naturelle, abaisser



.x..



hauts



il



autrefois



plaisirs.



et



voulut opposer



fieux



et



tout



son



cette être



envahi



barrages et digues aux



les



bas-fonds.



afin



se



vo ie par



une



rivières.



de bouleverser



temps



du



les



assurer



la multiplication et la



Un fief fut octroyé à un



Recteur des



Qua tre Monts cardinaux, avec primauté sur les autres feudataires. Un nom d'ori gine lui fut donné, qui fut Jiang _J..



(36). ainsi qu'un nom de lignée,



Il se produisit à la fois de tels fléaux et de tels



seigneur



errements



heureuse fortune,



qui fut "(Chef) de Lü -i i,; (37)", ce qui sï'gnifiait qu'il avait su servir à Yu



n ourries les espèces animales et que s'enrichit la race des hommes. Yu ~



de



( 17).



Gun



de



Gonggong



( 19).



Aussi.



Ce



!+- , seigneur de



Chong ~ (18). donnant libre cours à ses instincts pervers, entreprit de poursuivre



par son



prospérité des créatures vivantes .



(35)", ce qui signifiait



de jambes et de bras, de coeur et d'épine dorsale (38). afin que fussent



( 16)



désordres que Gonggong en succomba. Au



q u'il avait su,



l.



ne favorisa pas ses entreprises et fe



Mais l'auguste Ciel



peuple ne s'y prêta pas.



combler



délaissa



L 'augu{)te Ciel (32)



trouva ces oeuvres bonnes et pour récompense lui confia la domination de



Yao



l'exila-t-il



à



et



ces



quatre



barons



d escendants que de princes déchus : faire un



perpétuité sur le Mont des ( Plumes] (20).



roi



(39),



ce



n'est



pas



qu'ils



aient



béné ficié d'une condition particulièrement privilégiée, puisqu'ils n'étaient les il ne leur en a pas moins suffi de



parfait usage des plus généreux principes,



pour qu'il leur fût



donn é de laisser après eux une descendance dont ils n'ont pas cessé de Son



fils



Yu



l'Ainé



Hl .t;, (21),



conscient



des



fautes



de



ses



recevoir les offrandes, sans que leur culte ait jamais été abandonné.



Car



devanciers, en réforma les systèmes : prenant pour modèle les oeuvres du



s'il est vrai que la maison de Xia a été ruinée, celles de Qi ;fe. (40) et de



ciel et de la terre (22), et tirant exemple de tous les genres de technique,



Zeng ~Jl (41).



subsistent, et si celles de Shen



J1i-



>f



(42)



sont tombées, celles de Qi



des



fait de son éminent mérite que Yu s'est vu décerner un



animales .



Secondé



par



ies



Recteurs



des



Quatre



Monts



(43)



et de Xu -if (44) perdurent. C'est du simple



il adapta ses travaux aux besoins des peuples, mais non sans tenir compte mult it udes



et de Lü g



nom d'origine ainsi



il maintint leur altitude aux



qu'un nom de lignée, et en vint à régner sur l'empire, et pour qu'il advint



hauteurs et leur profondeur aux bas-lieux, favorisa le libre écoul ement des



à sa Maison de le perdre, il a nécessairement fallu que le goût de la licence



rivières, ouvrit des communications à travers les obstacles,



supplantât celui de la vertu ( 45)



cardinaux , arrière-neveux de Gong



A



(23).



rassembla les



et fut-elle



; aussi perdit-elle nom de lignée et nom



eaux et permit aux créatures animales de foisonner. couronna d'un tertre



d'origine,



chacun des neuf sommets (24). ouvrit des issues au cours des neuf rivières



héritier pour présider aux sacrifices, et ses derniers descendants ravalés



irrémédiablement renversée,



sans



même un



suprême



(25), entoura de digues les neuf lacs (26). laissa se multiplier la flore et la



au rang de satellites et de palefreniers (46).



faune des neuf marécages, cura les neuf sources, repeupla les rivages des neuf rivières,



et relia entre elles,



par des voies de communication,



Quant aux deux princes déchus,



les



quatre [mers] frontières de l'Empire (27). Aussi l'action du Ciel n'était-elle pas viciée par des poches d'énergie négative (28), ni celle de la terre par



descendants de Huang [di) ~ et de Yan (di) ~ (47)



mais pour n'en avoir



des épanchements d'énergie positive (29) ; les eaux ne recélaient dans leurs



pas



de



profondeurs aucun fluide étouffé ; l'ardeur du feu ne se manifestait pas par



conformer à l'ordre des quatre saisons, de tenir compte des besoins des



les embrasements de la



hommes et des esprits, et de respecter les conditions de la vie animale, ils



action maligne ; aucune



foudre



(30)



;



les



esprits



s'abstenaient de toute



les hommes se gardaient de toute convoitise excessive ;



interversion



ne



troublaient



la



régularité



des



saisons,



et



nulle



une



moins



condition



manqué



ont été anéantis,



particulièrement



ce n'est pas que leur ait fait



défaut



d'observer



les



fois



privilégiée,



du



Ciel



privés de tout successeur,



et



puisqu'ils



et jusqu'à



la



étaient



Terre,



nos jours



de



les



se



feurs



mânes sont demeurées sans offrandes. Mais pour qu'il pût advenir à feurs



créature animale n'étaient instinctivement nuisible. 284



285



ZY 3-3



ZY 3-3



descendants



d'établir



leur



(Maison),



il



fallait



nécessairement que



Il y est dit encore



toute



perversité en fût évincée par l'amour de la droiture et de la vérité . C'est "Quand viennent les manants à quêter trouble et guerre,



pour s'être- réglés sur l'exemple du Ciel et de la Terre, en demeurant



Rien ne les garde plus de nuire et méfaire." (54)



dociles à l'action des saisons, et pour s'être mis en harmonie avec les hommes et les esprits (48), en adaptant leurs travaux aux nécessités de la



De



vie animale, qu'ils allaient savoir alarmer.



fait,



qui



voit



poindre



les



désordres



sans



s'expose fatalement à bien des désastres,



autrement



et ce qu'on



s'en



croyait



pallier finit toujours par se manifester. Quand même aux fureurs populaires



"Haussant d'un tel éclat la grandeur de leurs oeuvres,



on ne saurait mettre obstacle, comment résister au courroux des dieux ? Si



Resplendira jamais d'un lustre éblouissant," ( 49)



vous opposez des barrages aux eaux qui se combattent, pour renforcer et se voir gratifiés d'un nom d'origine et d'un nom de lignée, auxquels



votre palais, vous ne ferez que renforcer les désordres (55) et favoriser



reste a ttachée tant de gloire.



les querelles. N'est-ce pas là donner du jour au malheur, et même s'offrir à ses atteintes ?



Si l'on se réfère aux instructions que nous ont laissé nos anciens rois et si l'on en consulte les rituels et les codes, et que l'on examine les



J!



Depuis le temps de nos anciens rois Li



+



(56), Xuan i: (57),



raisons de leur chute et de leur élévation, tout s'explique : ceux qui se



You ~ (58) et Ping



sont élevés sont toujours ceux qui ont fait preuve des mêmes mérites que



châtiments du Ciel. Si nous en ravivons les ardeurs, je crains fort que le



les chefs de Xia et de Lü, et ceu x qui sont tombés sont toujours ceux qui



malheur ne s'étende à notre postérité, que ne soit plus bas encore abaissée la maison royale, et alors qu'y faire ?



ont commis les mêmes fautes que Gong [gong] et Gun. Or, ceux qui mènent



(59), notre Maison n'a cessé d'attirer sur elle les



actuellement nos affaires, il n'est que trop probable qu'ils se sont montrés Dès l'époque du Roi Millet [Houji ~ -tl.



coupa b les de véritables transgressions, de so r te que le trouble s'est mis



J



(60), nos ancêtres se



entre les divinités de nos deu x rivières (50) , qui ont été ainsi amenées à se



sont appliqués à apaiser les désordres ; et ce n'est qu'au temps des rois



livrer une lutte de prestige, et menacent de ruiner le pala is royal. Et vous,



Wen



Sire, vous voulez en forti fier l'enceinte ! N'est-ce pas justement ce qui ne



enfin assurer la tranquillité de leurs sujets . Ainsi, depuis l'âge, où sous



(61), Wu



A



(62), Cheng



A



(63) et Kang



Ait.



(64)



qu'ils purent



les auspices du Roi Millet, fut inaugurée leur oeuvre de pacification, il fallu



se doit pas ? Les bonnes gens ont coutume de dire : "Ne passez pas devant la porte d e s chercheurs de querelle" (51), ou encore : "Qui aide le cuisinier (52) goûtera de ses plats, qui aide le batailleur récoltera des coups" ou encore : "Le malheur ne s 'en prend qu'à ceux qui l'ont cherché".



j;_



quinze règnes pour que le roi Wen fût l'ordre, et 1·1 en a fallu d1'x - h u1·t pour que les maintenir dans une pleine quiétude, si tâche.



le premier en mesure d'établir 1e r01· Kang fût enfin capable de grande était la difficulté de leur



Il est Avec le roi Li commença l'altération de nos lois (65), et depuis



écrit au Livre des Vers :



lors quatorze monarques se sont succédé. Quinze règnes ont fondé notre "Qu'ils ont de fiers élans, les chevaux de nos chars Ils font à leur galop voler les étendards



Prestige, et l'ordre commença d'être établ i ; si quinze règnes fondent notre infortune, ne sera t-elle pas sans salut ?



Blasonnés de faucons, de serpents, de tortues. De jour et de



Ah ! désordres sans fin, les guerres continuent, Et les derniers des fiefs crouleront tôt ou tard." (53)



nuit cette



inquiétude me tourmente,



et je me



demande comment restaurer notre Vertu et rendre quelque lustre à



la



maison Royale, afin qu'elle puisse aller au devant de la miséricorde céleste (66) .



286



Mais s'il faut encore que Vous-même, Sire, ranimiez le malheur et



287



ZY 3-3



ZY 3-3



secondiez les désordres, qui nous donnera la force d'y résister . Que ne



sa urait s'autoriser d'aucun bon exemple.



vous rappelez-vous 1'exemple du Chef des (Neuf) Li ~ ( 67), de celui des



lorsqu'une entreprise ne répond pas, sur le plan supérieur, aux figures



(Trois) Miao ~



(68), et, plus tard, des derniers rejetons des Xia et des



Shang (69) ?



Réfléchissez-y, Sire ! (74) Car,



des phénomènes célestes, ni,- sur un plan plus modeste, aux enseignements des Ecritures ; lorsqu'elle contrevient, là-haut aux lois du Ciel, ici-bas, aux oeuvres de la Terre ; du centre de notre monde, aux principes des



Ils ne prenaient plus modèle en-haut sur le Ciel, en-bas sur la Terre



;



n'assuraient plus,



s'accordaient plus,



du



Centre,



l'harmonie des



par les quatre orients,



à



populations



l'ordre des



saisons



peuples, et, par les quatre orients, à l'action des saisons, quiconque aura



ne



po urtant voulu l'entreprendre, est fatalement amené à ne plus pouvoir se



ne



réfréner. ruine."



rassemblaient plus les dieux de l'empyrée et les divinités chtoniennes (70),



Or,



toute entreprise poursuivie dans



la



démesure mène à



la



et répudiaient ces Cinq Règles. Aussi, le temple de leurs Ancêtres fut-il rasé (71) par les hommes, leurs vases sacrés consumés par le feu, et leur



Finalement, le roi fit barrer les deux rivières.



descendants, réduits en servitude, furent-ils abaissés au niveau de la plèbe (72). N'avez-vous pas non plus considéré l'exemple des Sages d'autrefois, dont



la



vertu



fut



éminente



?



C'est



pour



s'être conformés à



ces



cinq



Sous le règne de son sucesseur le roi Jing



-J::



(75), il y eut



excès de favoritisme, et des troubles commençèrent à se produire à la Cour.



obligations qu'ils reçurent du Ciel des grâces abondantes ; qu'ils purent



A s a mort, la Maison Royale fut Jen proie au x plus graves désordres (76),



jouir en paix des fruits du labeur de leur peuple ; que leur postérité fut



et sous le règne du roi Ding



:;'t



(77), elle tomba de plus en plus bas.



prospère et que leur renommée est demeurée inoubliable. Mais il n'y a rien en tout ceci qui puisse être ignoré d'un Fils du Ciel. S'il advient que les descendants d'un prince élevé par le Ciel soient réduits aux travau x des champs, c'est pour avoir voulu plonger le peuple dans le désordre ; et s'il advient que des travaux des champs un manant soit élevé au culte du sol et des céréales, c'est pour avoir voulu donner au peuple la paix. Et il ne saurait en aller autrement. Il est écrit dans le Livre des Vers "Pour les Yin, au miroir d'un passé peu lointain, C'est du dernier des Xia que s'impose l'exemple" (73) . A quoi



vous servirait de fortifier



par des



barrages



le Pal a is



Royal, sinon à provoquer les désordres ? A en juger relativement aux dieux de l'Empyrée, ce ne serait pas favorable ; relativement aux créatures de la terre, ce ne serait pas juste ; relativement aux lois des hommes, ce ne serait pas généreux ; relativement à l'action des saisons, ce ne serait pas opportun ; à s'en référer aux enseignements de nos prédécesseurs, ce ne serait pas correct ; à s'en rapporter enfin aux Chants et aux Ecrits, ainsi qu'aux adages de la sagesse populaire, ce serait agir à la manière des rois de perdition ; de quelque point de vue qu'on l'examine, votre conduite ne



288



289



zy



3-3



Notes du troisième discours



(1)



[Fils du roi Jian Ni , le roi Ling, nommé Daxin :);._ •(.' "Grand coeur", régna de - 5 71 à -545. La vingt-deuxième année de son règne correspond, dans le ZZ, à la vingt-quatrième du duc Xiang tl de Lu (-550) et non à la vingt-troisième comme l'écrit le HS (ch. 27 t 1" p. 1437).]



(2)



[La Gu prend sa source dans l'est du district de Shan ~ au Henan ; elle s'écoule vers l'Est après avoir traversé le district de Mianchi ;,!(. ~ . Dans le sud-ouest du district de Luoyang ,;&- ~ , elle se jette dans la Luo ~ . Voir SHJ (5-19a, trad. fr. n. 2) ou HHS (ch . 22 p. 775). C'est sans doute ace confluent qu'on fait allusion ici.]



(3)



[Voir aussi HS (loc . cit. ) . Le confluent était situé en aval de Luoyang, mafs---lors des crues de la Gu, les inondations devaient atteindre les murailles du palais. Sur l'utilisation dans ce passage du verbe dou ~Ji! , voir Granet D . et L. p. 481 n . ]



(4)



[Sur la symbolique du barrage dans la pensée politique du GY, voir ZY 1-3, trad . p . 89. Granet a souligné l'intérêt de cepassage dans l'étude de la controverse qui opposait les partisants de la maîtrise des eaux à ceux qui s'efforçaient de laisser faire la nature (voir D. et L. p. 483-4 n. 6). La question n'est en fait pas tant , comme il l'écrit, de savoir s'il faut ou non obstruer les cours d'eau, mais plus simplement de laisser ou de ne pas la i sser faire les éléments.] supra



(5)



[Taizi J, + Jin fut le fils ainé du r oi Ling des Zhou. Il mourut prématurément et ne régna pas . Il n'est d'ailleurs mentionné qu'ici dans le GY, mais apparaît dans le HS (ch. 20 p. 924) parmi les ren alors que le SJ l'ignore. ren 1.::.. z-"bienfaiteurs" (catégorie ---:i Il fut "canonisé" par le YZS (ch. 64 p. 204 et s . ) et le LiëXian zhuan (ch. 28, trad. M. Kaltenmark p. 109).]



+ )



(6)



[Litt. " les chefs du peuple". L'ex pression reparait dans le JY 1-8, p. 275 mais ne figure pas dans le ZZ. Voir encore Liji (ch. 30, trad. C. t. Il p. 517).] -



291



ZY 3-3



(7)



(Voir supra ZY 1-3, trad. p. 90 et ZZ (Xianggong 31, trad. C. t. Il p . 578) où l'on voit b ien la valeur sjriïbolique de l'image du barrage .]



(8)



[Même image dans le SJ (trad. Ch. t. 1 p. 280) ou le Liji (trad. C. t. Il p. 466).) -



(9)



[Ou "accumulèrent des richesses (minérales, forestières ou autres) sur les hauteurs (les montagnes)". comme on l'indique ci-dessus. Voir supra note 8 . Plus bas (note 11), le texte parlera de richesses cai yang M JfJ .]



(10) [Ou "ce qu'on a accumulé (sur ces hauteurs) s' écroule ... " Chi )le est un affaissement, beng selon Wei. )



ne s'affaisse ni ne un effondrement,



~



(11) [ Cai yang M Jfd : richesses servant à satisfaire des besoins (vitaux). L'ex pression apparaît à plus ieurs reprises avant ce passage.] ( 12) [ Notez la fonction de tumulus que remplissaient à l'origine les montagnes portant, e n quelque sorte, l'âme et le corps plus près du Ciel. Lieu de culte lié, par là -même, à celui des ancêtres. ] ( 13) [Yao J:... est , dans une glose du ZZ . (Zhaogong 19, trad: C. t. illy. 299), défini par Du Yu (in Chunqru Zuozhuan zhengyr .ü:._ J,;. , ed. SBBY. t. 4 p. 13a du ch . 48 ) comme étant duan zhe 1a .Hf "une mort prématurée" (avant trente ans) : cf. Shujing " Hongfan" (trad. C. p. 209 et glose de Kong Yingda in Shan~shu zhe.ng~i ch. 12 p. l~b) . Hun 1' signifie, toujou r s selon la meme scolreu ZZ, .(mourrr) avan~ d'avoir reçu son nom ; mais le sens plus commun de marrage peut aussr convenir. Wei glose curieusement ce mot : il y voit désignée la folie ( même commenta ire dans JY 2-7, p. 301) . Cependant, deux passages du JY 4-24, p. 386 et 387 amène n t à penser que, pour le GY, hun ne peut avo ir, dans ce type d'emploi que le sens de "jeune (de moins de trois mois)".] ( 14) [ Zha .tL> est une mort p rovoquée par une épidémie (Wei Zhao et D~ Yu , g lose du ZZ (loc . c i t . ), ainsi que Zheng Xuan comm. du Zhoulr (ch. 22 p . 9a , éd. SSBY) ). Chai ji serait. toujours selon la même glose de Du Yu , une ma ladie infectieuse ou une xiao y i ,J, ~ "petite épidémie" (Kong Yingda dixit), ce qui peut aussi se comprendre shao yi jt 1li_ "maladie contagieuse frappant de jeunes enfants" . Le Erya (ch. lb p. 3 § 18) écrit simp lement que chai est une maladie. L'un et l'autre de ce s termes n'apparaissent qu'en cette seule occasion dans le GY et le ZZ .] ( 15) [Gonggong aurait été un descendant de Yandi ~ ~ Son nom était Jiang J:. (il n'est mentionné dans le Chuci "Tianwen", § 152 du Chuci buzhu suoyin, que sous le nom de Kanghui At '-ro ) • "Alors que Zhuanxu devenait vieux, il (Gonggong) se mit à opprimer peu à peu les seigneurs et disputa à Gaoxin ;t .;f la royauté. Selon d'autres , ce serait un seigneur qui aurait vécu au temps de Yao et qui aurait été mis à mort par Gaoxin". C'est ainsi que Wei Zhao résume l'histoire de ce personnage, tantôt appelé Gonggonshi !lv (voir aussi HS ch. 20 p. 864). tantôt Gong ~ dans notre texte (voir ci-dessus et LV 1-9. p. 166). Il se chargea de la régulation des eaux (ZZ Zhaogong 29, trad. C. t . Ill p . 276 ou Chunqiu Zuozhuan zhengyi ch. 48 p. 3a) et eut pour fils Goulong ~ t l (ZZ Zhaogong 29, trad. C. t. Ill p. 455 et HS ch. 25 J:.. p. 1191) ou Houtu fq J:.. (SHJ 18-lOa). Les contradictions chronologiques qu'on relève dans la -clr est ou bien l'observance ou bien les calculs. Il s'agirait des esprits honorés par le duc de Feng (voi r plus haut note 52), des lieux cosmiques où se trouvait la principauté de Zhou (note 53) et des calculs de Houji, Wei Zhao d ix it .] (58 ) [ Ces sept " partages" (lie J~ ) sont les sept constellations Zhang 3k ( x , v , À , !1,

J J.. Jt ~.fi -~ , • i_nterprét~tion d'ailleurs inacceptable, puisque Chang Hong ag1t prec1sément a l'encontre des desseins du Ciel en usant de procé?és strictement humains. En revanche, le fait que Wei Zhao emplOie les deux verbes yu yi ~ ;.;, pourrait laisser supposer qu'il traduit ainsi les deux verbes jiang yi 11$1- .~-;.. de la première leçon (jiang fl% = yu & ) , et même que sa glose portait primitivement jiang yi dao bu zhe ~ ;.;.. ~ -t~· :fi , et qu'en altérant le texte on a de même altéré le commentaire. Il est en tout cas manifeste que le texte a subi des modifications. Si l'on prend garde que lorsqu'il s'agit plus bas du sort réservé au duc de Liu, c'est par l'expression fuzi }( -3(ce seigneur, ce personnage) que la phrase commence, il semble légitime de supposer que celle qui concerne Chang Hong commençait de même ; mais comme on ne comprenait pas la phrase ainsi construite, on a jugé bon de lui substituer celle de la seconde leçon, qui permettait d'expliquer ( bien malencontreusement) dao Jt par tiandao "- ït , parce que tiandao J.... i!î.. figure dans la phrase suivante, et parce qu'on négligeait de se souvenir que Chang Hong est un magicien qui s'efforce d'obvier par son art (dao ;! ) aux menaces du destin. Ceci remarqué, si l'on s'avise de donner à jiang ll~ le sens de yu ~; à dao !!. le sens de shu #t , et à zhe -{l , le sens de zhi .L , pronom personnel neutre, la phrase prend une signification parfaitement satisfaisante, et pleinement conforme à l'esprit du texte. (pour zhe :tl = zhi .i.. , cf. ouvrage cité plus haut, p. 758-759, 5 exemples tirés du Lunyu, Han Feizi, HNZ et Fengsu tongyi) - C'est le texte ainsi rétabli fu zi jiang yi dao bu zhe ye }(_ J- ~ .M li -Mi -tl k.. , qui est ici t r aduit. - Noter que, dans la leçon primitive, la caractère initial fu k pourrait fort bien n'être qu'une interpolation, auquel cas la signi fi cation serait exactement la même. [Voir encore GY jijie ch. 3 p. 4la et GY kaogi ch. 1 p. 22b.J (26) [Ce seigneur de Wei est le Wei Xianzi de notre note 6, supra .J (27) Er



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(28) C'est en l'an 10, hiver, lle lune du roi Jing ~, c'est à dire en l'an 32 du duc Zhao de Lu (trad. C. t. Ill p. 477) que se tint l'assemblée où fut décidée la restauration des remparts de Cheng Zhou ; l'assemblée du premier mois de l'année suivante (1ère année du duc Ding Jt , trad. C. t. Ill, p. 483) fut tenue pour l'inauguration des travaux, qui furent achevés au bout de trente jours. C'est lors de cette dernière assemblée que Wei Xianzi périt dans les flammes . Wei Zhao n'a donc nullement tort, quoi qu'en dise Wang Yinzhi d'indiquer qu'il s'agit ici de l ' assemblée de la 1ère année du duc Ding Ji.. , et par conséquent de l'an 11 du roi Jing 6k . - En fait, il ne s'agit peut être que d'une seule assemblée. ( 29) "La fontaine aux faisans" était située à l'intérieur de la cité de Luoyang ~ ~ (cf. glose de Du Yu ;t.J.. ~ à la 29e année du duc Xi



349



ZY 3-5



dans le Gongyang zhuan), c'est à dire Cheng Zhou ~ >âl • Le Song Xiang ben J.f- k-. écrit non pas ~ , mais J_ , graphie qui doit être adoptée ; quoi qu'en puissent dire les glossateurs, il ne saurait y avoir équivalence entre les di qui sont des "cerfs extrêmement robustes" (Erya ch. 18, p. 35, § 1) c'est à dire des cerfs de trait (probablement des caribous) et les di 'Jl qui sont des faisans (Erya, ch. 17 p. 35 § 70). --



*-



* ,



(30} Sur l'incendie de la brousse dans ces grandes chasses, cf. Liezi ch. Il, trad. Wieger, p. 95), où 100 000 personnes prennent part a une partie de chasse, et où la brousse est incendiée sur une étendue de 100 li. (Ces marais de Dalu étaient situés dans le nord-est du district de Ren if: au Hebei. Voir Erya (ch. 9 p. 20 § 2) et Shujing ("Yugong", trad. C. p. 64}.]



tt



(31) Il s'agit de Fan Jiyi $ M et de Zhonghang Yin ~t H· 1._ , dont la rébellion eut lieu en la 15e année du duc Ding )t de Jin ~ ; cf. ZZ, 13e année du duc Ding ~de Lu (trad. C . t. Ill, p. 576-579) ; ët SJ (ch. 5, trad. Ch. t. Il, p. 52-53, traduction correcte et note explicative d'après le ZZ ; ch . 32, trad. Ch. t. IV, p. 78 et p. 138, où, de Fan et de Zhonghang, Chavannes fait inexplicablement "Fan Zhonghang". un seul personnage ; et ch. 39, trad. ch. t. IV, p. 333, où le texte original étant en cet endroit explicite, la traduction redevient correcte). (32) Cf. ZZ (Aigong 3, trad. C. t . Ill p. 616). (33) Aucune indication n'est fournie sur l'extinction de cette Maison qui, d'après notre texte, eut lieu sous le règne du roi Ding ;t (c'est à dire Zhending .R ;t , r. -468 à -441). Or, ce roi mourut en 441 av. J.C. d'après la chronologie du SJ, et le ZZ, (ou plutôt le supplément du zz). s'arrête à la 4e annee du duc Dao ~ c'est à dire en -463. Le SJne donne, sur le règne de ce roi, que son avènement, sa mort, et,-dans l'intervalle, le meurtre, au pays de Jin -% , de Zhibo ~ 1tl par les seigneurs de Han ~ , Wei ~ et Zhao fi:!\ qui se partagent ses terres (et vont bientôt se partager le duché). Ni dans le TJGM, ni dans le ZSJN, il n'est question des seigneurs de Liu sous le r:egnë du roi Zhending )li. X. . Dans le "Shizu lüe" ?v ~ .!- du Tongzhi (p. 455), il est indiqué que la lignée .des Liu .fol à nom d'origine Ji ;;& , fondée par un fils du roi Cheng j/y, investi du domaine: yi ~ de Liu t1 , a donné de génération en génération des ministres â la maison royale, et les derniers descendants mentionnés sont le duc Kang ~ et le duc Xian 1fK , qui sont antérieurs au règne du roi Zhending. Le Shi ben se borne à l'indication d'origine de la lignée. (La ta ble des d~ );;_ "grands officiers", où sont mentionnés successivement le duc Kang ~ et le duc Xian N:. , s'arrête pour les Zhou à la mort du roi Jing $:. . ) La notice sur les Liu ~J du Ton ka (éd. Shitong, t. Il, ch. 264) s'achève par la citation ce notre texte. Rien ne permet donc de savoir ce qu'il est advenu de cette Maison.



350



Index du GUOYU «Zhouyu»



Index du G UOYU



li



w-



abstinence, jeûne, purification rituelle ( zhai t\- ) : 1-6 accaparer :



-- les filles 1-2 n. 10 -- les richesses 1-4 n. 4, 1-4 (n. 8), 1-4 n. 9 (v. neuf, totalité, trois)



achillée :



consulter 1'-- 3-2 (v. divination, tortue)



adultère :



2-1 n. 37, 2-1 n. 66, 2-7 n. 12, 2-7 n. 13, 3-1 n. 22 (v. débauche, inceste, mariage)



agneau :



1-13 n. 27 (v. bélier, mouton)



agriculture, agriculteur: 1-1 n. 18, 1-6 (n. 3). 1-6 n. 29, 1-6 (n. 45). 1-9, 1-12 n. 37, 1-13 n. 16 (v. culte (agraire). labourage, nong daifu



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